Le château de la Trémolière
Situé dans le “bas du bourg”, le château date de la fin du XVe siècle. Il compose d’un corps de logis quadrangulaire à deux étages. En 1598, il était flanqué de deux tours rondes, aux angles. La tour actuelle, qui contient un escalier à vis, aurait été construite plus tard, en XVIIe siècle.
Ce fief, qui appartenait à la maison de Tournemire, a été acquis au XVIe siècle par la famille de Vigier de Prades, bourgeois de Salers et sieur de la Retortillade. En 1640, il entra dans la famille de Montclar pas le mariage de Catherine de Vigier et de Jean de Montclar. Le château en devint l’habitation principale jusqu’après la Révolution. En 1830, il fut vendu par Angélique de Montclar, veuve de Louis-Alexis Planchard de Cussac, ancien sous-préfet de Mauriac, à Guillaume Rongier, avocat à Mauriac et à son épouse Marie-Anne-Angélique Planchard de Cussac. En 1860, la fille de ces derniers vendit le château à la commune d’Anglards pour la somme de 5.000 francs plus 3.000 francs pour les dépendances.
Suite à des travaux, le château est ouvert à la visite en 1980 pour mettre en valeur les tapisseries d’Aubusson.
Les tapisseries d’Aubusson
À la fin du XIXe siècle, d’importants travaux de restauration de la toiture du château furent entrepris. Suite à ces travaux, le curé de la paroisse, l’abbé Jean Lamouroux, découvrit, cachées dans un recoin des combles, douze tapisseries de l’atelier de la Marche du XVIe siècle, en très mauvais état, mais d’une valeur inestimable. Ces tapisseries provenaient du château de Montbrun, avaient été tissées pour le mariage de Guy III de Montclar avec Renée de Chalus d’Orcival, qui eut lieu le 15 octobre 1568. En 1756, Marie-Françoise de Montclar, Dame de Montbrun, fit donation de tous ses bien à son cousin Jean-Dominique de Montclar, seigneur de la Trémolière. On pense que les tapisseries furent transférées à la Trémolière à cette date.
À plusieurs reprises, le conseil municipal entreprit d’aliéner les tapisseries pour les vendre, mais le sous-préfet de Mauriac s’y opposa. Après intervention de l’architecte des monuments historiques, la collection de 11 tapisseries fut classée en 1908 sous la rubrique « tapisseries, sujets allégoriques ». Les tapisseries sont parties en 1923 vers les ateliers des Gobelins à Paris. Après restauration, il en revint 10 en 1926, la onzième aurait été utilisée pour restaurer les plus abimées.
Les tapisseries servaient non seulement de décor des grandes pièces du château, mais aussi à se protéger contre le froid et les courants d’air.
Ces tapisseries, dites « Le Bestiaire Fantastique », ont été présentées dans de nombreuses expositions en France et à l’étranger.
Expo’s d’été
Dans le cadre des Expo’s d’été, chaque année dans les salles et le grenier du château, les œuvres d’un créateur contemporain de renom sont mises en scène par l’artiste lui-même et par la galerie Claire Gastaud de Clermont-Ferrand.
Les oeuvres suivants ont déjà été présentés:
2011 Henry CUECO
2012 Nils-UDO
2013 Jacques BOSSER
2014 Bertrand GADENNE
2015 Roland COGNET
2016 Georges ROUSSE
2017 Anne-Sophie ÉMARD
2018 Nanazin POUYANDEH
2019 Gaël DAVRINCHE
2020 Fabien VERSCHAERE
2021 Samuel ROUSSEAU
2022 Coraline de CHIARA
2023 Olivier MASMONTEIL
Le verger de Déduit
Afin de compléter l’image du château de la Trémolière et du « Bestiaire Fantastique » il a été décidé d’aménager dans le jardin un verger d’inspiration médiévale. Les paysagistes Eric Ossard et Arnaud Maurières, concepteurs entre autres du jardin de Cluny à Paris, ont imaginé un jardin qui s’inspire du Roman de la Rose. Déduit est le propriétaire du terrain où se développe le rêve d’un poète à la recherche de la rose dont il a vu le bouton en reflet dans une fontaine et dont il est tombé amoureux.
Ce jardin, labellisé “Jardin Remarquable” est divisé en quatre parterres égaux aux végétaux variés.
Consultez l’accueil du site du Château de la Trémolière pour toutes les informations actuelle sur le château, ses tapisseries, les expos et son jardin.