Autres lieux d’intérèt

Le château de Montclar (aujourd’hui disparu)

Le château de Montclar a été fondé sur les vestiges d’une ancienne “castella” gauloise, implantée à peu de distance à l’est du bourg d’Anglards, sur la crête de la cote qui domine la vallée du Mars.

Délaissée pendant les quatre siècles de paix romaine, elle fut rebâtie lors de l’apparition des troubles mérovingiens.

La famille de Montclar, la plus vieille famille noble connu d’Anglards et aussi de la Haute-Auvergne, a tiré son nom de cette forteresse et remonte au moint à 942.

En 1337, à l’époque de l’invasion des Anglais, le château fort prit une très grande importance.

En 1362, lors des premiers incursions de routiers, les fortifications furent refaites par Peyre La Salle d’Anglards.

Ensuite, le château fut réparé en 1467. Le contrat de réparation signé avec le maçon montre qu’il était constitué par une tour ronde à l’extérieur, hexagonale à l’intérieur, couronnée de mâchoulis. Les étages avaient 3,25 mètres de haut en 5,85 mètres de large. On accédait au premier étage par une échelle, au reste du château par un escalier à vis. Le coût de ces réparations fut de 720 écus d’or, 60 mesures de siègle, 9 porcs et 3 boeufs.

Le château fut démoli et abandonné à la fin du XVIe siècle.


Le Monument aux morts

Le 17 août 1919, le Conseil municipal, réuni en session extraordinaire sous la présidence de son maire, le docteur Paul Bergeron, décida à l’unanimité de faire ériger un monument à la mémoire des combattants de la commune morts pendant la guerre de 1914-1918.

Une souscription fut ouverte et le maire demanda au sculpteur parisien Charles Roux de fournir un bas-relief en bronze, exécuté d’après les maquettes choisies par le maire et son Conseil, ainsi que deux motifs d’ornements.

La partie maçonnerie formant le piédestal et le cadre du monument furent confiés à Jean Betaille, maçon à Anglards.

Le monument fut inauguré le 18 septembre 1921. En 1923, une grille en fer a été posé autour du monument.

Sur la plaquette figurent 107 combattants de la guerre 1914-1918, six combattants de la guerre 1939-1945, deux combattants de la guerre d’Algérie, le déporté résistant (Maurice Bergeron) et le déporté du Service du Travail Obligatoire en Allemagne.


Les pierres plates de la place d’Anglards

Les pierres plates sont en fait un dolmen (une tombe mégalithique) qui a été déplacé et réinstallé n deux parties, de chaque coté de la place centrale du bourg.


Les moulins

La carte de Cassini indique six moulins à eau : cinq dans la vallée de l’Auze et un dans celle du Monzola. Et la carte d’Etat-Major en indique cinq : quatre dans la vallée de l’Auze et un dans celle du Mars:

Quatre moulins étaient situés sur l’Auze : l’un au pont d’Auze (le moulin d’Auze), un autre à environs 200 mètres en aval (le moulin de l’Aìné, plus tard le moulin de Cholet), un troisième à Espinassoles et un quatrième à Fignac.
Un moulin était situé sur le Monzola, à proximité du village de Haut Bagnac (le moulin Charrier, appelé ensuite Fardillou).
Un moulin se trouvait sur le Mars, près des Aldières (moulin de Cabra).

Certains moulins étaient encore en activité en 1945.


Les fours

Autrefois les fours avaient une grande importance, car la consommation de pain était beaucoup plus forte qu’actuellement.

Globalement il y avait deux sortes de fours :

Les fours particuliers, peu nombreux. Les uns forment une excroissance au pignon de la maison, les autres sont incorporés dans l’habitation, dans la cheminée de la salle commune.
Les fours de village, soit d’origine banale (construit et entretenus par un seigneur, utilisés par les villageois contre une redevance en argent ou en nature), soit construits par les habitants.

Le four comportait généralement deux parties : le four proprement dit et une pièce qui le précédait, le fournil, où se trouvait souvent une banquette en bois ou en pierre. On y plaçait les “paillas”, dans lesquels reposait la pâte pétrie la veille dans la maie.

Le four était chauffé toutes les deux à quatre semaines, à tour de rôle, par les exploitants du village. On utilisait au démarrage des genêts et des branches de buisson.

Cette pratique a été abandonnée après la dernière guerre et la plupart de ces fours, couverts généralement de lauzes, sont tombés en ruines.

Récemment, grâce à des subventions du Conseil général, du Conseil régional, de l’Etat et de l’Europe, certains ont été restaurés: Les Aldières, Bouisse, le Chambon, Haut Bagnac et Voleyrac. Des fêtes du pain y sont régulièrement organisés.

Le four du Haut Bagnac

Les croix

Une croix existe dans presque tous les villages. Elles ont été érigées en souvenir, soit d’un événement historique, soit d’une mission, soit encore d’un événement intéressant un particulier. Dans la période récente, certaines de ces croix, disparues ou en mauvais état, ont été remplacées ou restaurées et ont été bénies par le curé de la paroisse.

Les crois le plus connues sont :

La croix des Batailles, située à gauche, sur la route du bourg d’Anglards à Menterolles, en souvenir, selon la légende, de la bataille des Champs Catalauniques entre Atille et le général romain Aetius, secondé par Mérovée, roi des Francs et par Théodoric, roi des Wisigoths. Cette crois est appelée, par les habitants du village de Montclar, croix de Berni, en référence au nom “Les Ibernis” des champs voisins.

La croix de la Place du Bourg, qui date du XVIe siècle.

La croix de Malassarte (malus saltus), ainsi nommée à cause du précipice environnant, la vallée du Mars. Elle se trouve sur un rocher au fond d’un sentier, qui débute sur la route de Noux à Fournols et descends vers la vallée du Mars. Ce rocher supportait jadis les ruines d’un château fort et d’une chapelle dédiée à Saint Eloi. Elle es scellée sur un petit autel en fait l’objet d’une dévotion particulière : On y portait les enfants qui ne pouvaient pas marcher et on les plaçait devant la crois. Après avoir déposé quelques pièces de monnaie, une bougie était allumée. Plusieurs guérisons auraient été obtenues à la suite de cet acte de piété, qui subsiste encore de nos jours.


Les écoles

En 1930, il y avait dans la commune six écoles qui scolarisaient plusieurs centaines d’élèves:

Trois au Bourg, dont deux écoles publiques (une de garçons, près de la place du haut du Bourg et une de filles en dessous de l’église) et une école de filles privée.
Une à Espinassoles.
Une à Nuzerolles.
Une à Maleprade.

Dans les années 1880, le Conseil municipal avait même pris une délibération, qui n’a pas eu de suite, pour nommer une institutrice au village de la Bastide et avant la dernière guerre, la construction d’une école avait été envisagée au village de Pons.

Actuellement, il reste une seule école mixte au Bourg.